Acromioplastie
L’articulation de l’épaule est constituée de deux parties osseuses : la tête humérale qui vient s’articuler avec une cavité faisant partie de l’omoplate
Problème
- L’acromion est la partie osseuse de l’omoplate qui surplombe la tête humérale, elle est prolongée par le ligament acromio-coracoidien (LAC) pour former une voute. Entre la tête humérale et l’acromion passe la coiffe des rotateurs. Dans certaines situations, l’ascension anormale de la tête humérale et/ou un acromion épais avec un bec osseux développé vers le bas peuvent donner un conflit sous acromial. Le conflit sous acromial est la conséquence du « frottement » des tendons de la coiffe des rotateurs sous l’acromion et le ligament acromion-claviculaire. Il en résulte une inflammation chronique avec douleurs et usure voir même une rupture des tendons due la coiffe.
- Dans un premier temps, on tente un traitement médical avec repos, rééducation et traitements antidouleur. On peut aussi avoir recours dans certains cas à une infiltration. En cas d’échec de ces traitements, on pose l’indication de la chirurgie.
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Après l’opération
L’intervention se fait en ambulatoire (vous rentrez le matin et sortez le jour même). On immobiles l’épaule dans une attelle pendant 1 à 3 semaines. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute.
Les séances de rééducation sont débutées le lendemain de la chirurgie selon un protocole de travail passif puis de mobilisation active. La récupération les tendons irrités est variable et imprévisible. La récupération complète survient en général entre 2 et 4 mois. Le résultat final dépend surtout de l’ancienneté des douleurs et de l’état des tendons.
Acromioplastie : l’intervention
L’intervention de décompression sous acromiale ou acromioplastie sous arthroscopie consiste à pratiquer deux petites incisions qui permettront d’introduire la fibre optique reliée à une caméra (arthroscope) et les mini instruments de chirurgie dans l’articulation. le but est de raboter l’acromion et élargir l’espace de glissement pour lever le conflit.
Cette intervention se fait sous anesthésie générale qui peut être associée à une anesthésie loco-régionale à but antalgique : une injection est faite pour insensibiliser le bras et ainsi éviter les douleurs dans les suites de l’intervention. L’exploration de l’articulation permet de constater la présence d’autres pathologies. Souvent le tendon du long biceps qui s’insère sur la partie supérieure de la glène est inflammatoire ou partiellement désinséré, dans ce cas on le décroche pour le stabiliser au niveau de l’entrée de sa gouttière. En cas de rupture de la coiffe des rotateurs, elle sera réparée dans le même temps opératoire.
Les risques et les complications
La raideur articulaire peut être la conséquence de l’algodystrophie ou d’une rééducation insuffisante dans les suites de l’intervention. L’infection est une complication exceptionnelle. Elle nécessite un lavage du site opératoire et la prescription d’antibiotiques.